
Les compétitions de longboard femmes représentent un levier concret dans la mise en lumière des rideuses. Découvrez leur évolution historique, détaille les dynamiques actuelles, inclut un témoignage personnel, compare plusieurs événements importants, et observe les effets des réseaux sociaux et d’un marketing ciblé sur leur positionnement dans l’univers du longboard.
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ToggleLe longboard et son ancrage historique
Le longboard, discipline dérivée du surf, voit le jour dans les années 1950 à Hawaï, s’appuyant sur des planches longues et stables qui autorisent des figures comme le noserider ou les pas croisés. Peu à peu, cette forme de glisse s’est différenciée par son style fluide plutôt que par une quête systématique de performance mesurable.
À cette époque, le surf reste largement pratiqué par des hommes, mais quelques figures féminines s’imposent dès les années 1960. L’adhésion progressive des femmes passe par la création de cercles mixtes et l’émergence de personnalités influentes. En France, des surfeuses telles qu’Alice Lemoigne, triple lauréate du titre ISA Longboard, ou Zoé Grospiron, figure du surf féminin, contribuent à cette progression.
Un ensemble de facteurs, comme l’apparition de compétitions dédiées, l’instauration d’un circuit open France longboard et le soutien de structures telles que la Fédération Française de Surf ou la World Surf League, explique pourquoi la présence féminine dans ce sport connaît aujourd’hui une dynamique concrète.
Les compétitions féminines et leur développement progressif
L’évolution des compétitions uniquement féminines dans le longboard a été régulière, sans pour autant être fulgurante. Faiblement représentées dans les débuts des circuits professionnels, les femmes ont progressivement conquis leur espace. Ce processus s’est confirmé avec la création du championnat du monde de longboard féminin ASP en 2006.
Des compétitions telles que le Roxy Jam à Biarritz et l’Open France Longboard ont permis à des rideuses de progresser, de se faire connaître, et d’élever leur niveau au fil des éditions. Ces rendez-vous offrent un cadre structuré pour les jeunes athlètes, renforçant leur légitimité. La reconnaissance obtenue par la France aux mondiaux ISA Longboard s’inscrit dans cette dynamique qui gagne progressivement en écho médiatique.
Malgré ce contexte plus favorable qu’il y a quelques décennies, les différences de traitement persistent : dotations moindres, faible soutien commercial, présence médiatique limitée. Pourtant, des projets comme le Rip Curl Challenge Nord ou certaines étapes du Banque Populaire Surf Tour signalent un changement de perspective. Ils manifestent un effort plus collectif pour faire évoluer les politiques d’inclusion et donner aux femmes plus de visibilité en compétition.
Les principales compétitions féminines
Nom de la compétition | Lieu | Date de création | Nombre de participantes | Type d’épreuve | Fréquence | Prize money | Couverture médiatique | Sponsors féminins |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Championnat du monde de longboard ASP | Biarritz (France) | 2006 | 32 | Single, Noserider | Annuelle | Variable (jusqu’à 10 000€) | WSL, presse spécialisée | Roxy |
Super Girl Surf Pro | Oceanside, CA (USA) | 2007 | +40 | Open, Freestyle | Annuelle | Variable | WSL, TV locale, digital | Super Girl, Red Bull |
Open France Longboard | France (spots variés) | 2000 | 20-30 | Performance, Style | Annuelle | Variable | Presse nationale, réseaux sociaux | Banque Populaire, Rip Curl |
ISA World Longboard Championship | International | 2013 | +30 | Performance | Annuelle | Jusqu’à 20 000$ | ISA, web streaming | ISA, partenaires locaux |
Une rideuse raconte
« Participer à des compétitions féminines de longboard ne se résume pas à un podium ou un trophée. C’est aussi un moyen d’exprimer une gestuelle personnelle, de transmettre un attachement sincère à ce sport, et de se sentir soutenue par une communauté ouverte et bienveillante. Lors de l’Open France Longboard, j’ai trouvé une atmosphère propice à l’échange, au soutien mutuel. Les réseaux sociaux m’ont permis de raconter mon aventure et de dialoguer avec des passionné·e·s que je n’aurais pas rencontrés autrement. Malgré certaines difficultés, chaque épreuve m’encourage à me perfectionner et à défendre la place des rideuses. »
Ce regard personnel révèle la dimension collective de ces rencontres, et souligne comment les outils numériques contribuent à mieux faire connaître les sportives et leurs expériences sur les vagues.
Utilisation des outils numériques et stratégies promotionnelles
Les réseaux sociaux ont transformé la manière dont le grand public perçoit les compétitions de longboard féminines. Grâce à Instagram, TikTok ou YouTube, les rideuses partagent leur quotidien, leurs entraînements et vivent leur parcours de manière publique, favorisant ainsi l’émergence d’un dialogue plus direct avec leur communauté.
Les actions émanant du marketing sportif investissent ce nouveau cadre. Certaines marques misent sur des partenariats autour d’événements inclusifs, mobilisent des figures féminines du surf pour produire des contenus narratifs, et favorisent une image cohérente et engagée. C’est le cas du Rip Curl Challenge ou encore des étapes proposées dans le Banque Populaire Surf Tour, où la présence numérique devient un levier d’attractivité.
En France, diverses structures comme le Lacanau Surf Club ou des entités fédérales œuvrent pour rendre la communication plus ouverte et accessible. Leur objectif est de rendre la participation plus lisible et d’élargir l’accès à ces événements, aussi bien pour le public que pour les aspirantes rideuses.
Parmi les événements souvent cités figurent le championnat du monde de longboard féminin ASP, l’Open France Longboard, le Super Girl Surf Pro et le ISA World Longboard Championship.
Les inscriptions passent généralement par la Fédération Française de Surf via une licence. Certaines compétitions, telles que l’Open de France Espoir ou les étapes du Banque Populaire Surf Tour, accueillent des profils allant du pratiquant amateur au surfeur confirmé.
Les rideuses évoquent généralement une visibilité insuffisante, des difficultés à attirer des sponsors, ainsi que des récompenses mal équilibrées par rapport aux épreuves masculines. Toutefois, les efforts récents peuvent faire évoluer ces pratiques.
Les stages proposés par certains clubs, les campagnes menées par la Fédération Française de Surf mettant en avant des sportives reconnues, tout comme l’intégration de catégories distinctes dans certaines compétitions favorisent l’engagement croissant de nouvelles pratiquantes.
Ils permettent de se faire connaître, d’attirer de potentiels partenaires, de tisser un tissu relationnel riche, et d’atteindre un public bien au-delà du cercle initial. Cela contribue à contrer certains stéréotypes encore présents dans l’univers du surf.
Les compétitions féminines de longboard jouent aujourd’hui un rôle notable dans la progression des sportives, autant en France qu’à l’international. L’investissement croissant de certaines institutions sportives, la fréquence des événements sportifs féminins, et l’usage des réseaux digitaux encouragent une évolution constante. Même si plusieurs obstacles persistent, les dynamiques actuelles, renforcées par un soutien communautaire, montrent que le surf féminin a pris un tournant significatif, dans lequel les femmes trouvent aujourd’hui un espace plus ouvert à l’expression de leurs compétences.
Sources de l’article
- https://www.surfingfrance.com/
- https://www.sports.gouv.fr/longboard-260

Quelques mots sur l'autrice
Je m'appelle Olivier, passionné d'aventure et amoureux des grands espaces. Depuis tout petit, j’ai toujours eu ce besoin de bouger, de sortir, d’explorer ce qui se cache derrière la colline d’à côté.